Le terme label ne comporte aucun caractère légal et désigne davantage un signe de différenciation donné à un produit ou à un service. Il acquiert une existence légale lorsqu’il devient une appellation officielle et fait l’objet d’une certification.

L’utilisation du mot « label », notamment dans les accroches publicitaires, les slogans, a été jugée trompeuse et interdite notamment dans le domaine agroalimentaire en dehors des labels officiels (1).

Comment créer un label ?

Un organisme certificateur réunit un comité composé de spécialistes, des pouvoirs publics et d’associations de consommateurs qui vont établir un cahier des charges techniques et un règlement de certification du label. Le cahier des charges explique en quoi le produit ou le service labellisé doit être différent des produits ou services qui lui sont semblables. Dans la majorité des cas, le cahier des charges doit être approuvé par une unité compétente de l’état. Par exemple, les cahiers des charges des labels alimentaires sont validés par la CNLC (Commission Nationale des Labels et de la Certification de conformité).
Il existe plusieurs catégories d’organismes certificateurs :
Certains sont juste déclarés auprès du ministère de l’industrie et apportent la preuve d’être compétents en matière de certification, d’autres ont besoin d’un agrément délivré par l’Etat et enfin, la plupart, sont accrédités COFRAC (Comité Français d’Accréditation)

Plusieurs labels peuvent être apposés sur un produit.

La plupart des labels présents sur le marché sont alimentaires mais de plus en plus, on peut voir apparaître des labels relatifs à des produits d’autres secteurs industriels (automobile, bâtiment,…) et à des services. On note également une augmentation des labels environnementaux. Enfin les labels peuvent être nationaux ou internationaux.

Les labels et les français

Le nombre de labels ne cesse d’augmenter et les choix d’achats des français sont influencés par leur présence. La Sofres a mené une étude en septembre 2006 sur la perception des labels alimentaires par le consommateur. Cette étude a montré que la qualité des produits est un facteur principal d’achat pour 93% des français. 72% des consommateurs sont prêts à payer plus cher des produits portant un signe de qualité.

Cependant, cette profusion de labels sème parfois le doute dans l’esprit du consommateur. L’Institut National de la Consommation a publié une étude des 100 signes de qualité et de mentions valorisantes hors alimentaires.
Plusieurs conclusions en ressortent :

  • L’utilisation marketing des labels par certaines marques
  • La nécessité de se différencier des autres par des logos qui par leurs formes et leurs couleurs symbolisent la qualité et inspirent la confiance. Ceci a pour conséquence une augmentation des signes qui déstabilise parfois le consommateur
  • Il existe souvent un décalage entre la signification réelle des signes et celle que leur attribuent les consommateurs
  • Les signes faisant l’objet d’une certification sont un gage de qualité et d’une vérification du produit ou du service. Pour les autres, les organismes délivrant les labels sont parfois opaques sur les conditions de contrôle du respect du cahier des charges techniques

 

Exemples de labels de divers secteurs :

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(1) : Par exemple, l’appellation « Saveur de l’année » a été condamnée en 2003 par le tribunal de grande instance de Versailles pour avoir utilisé le mot « label » dans un slogan.

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