La sécurité est une notion fondamentale pour un travail de qualité. Le secteur industriel est particulièrement concerné.
En effet les agents sont quotidiennement exposés à risques de toutes natures.
Pour leur permettre d’évoluer dans un environnement sécurisé, il faut prévenir les risques, et les identifier pour les appréhender de manière optimale.

Afin de comprendre la démarche de maîtrise des risques, il faut dans un premier temps s’intéresser à la manière dont apparaît un dommage.
Toute situation de travail peut être la cause d’un dommage.
En effet, chaque situation, constitue une exposition à des manifestations dangereuses, en créant des conditions de danger. Si un événement, par exemple d’origine technique (un fil électrique dénudé) ou humaine (négligence), apparaît dans ces conditions, alors il peut y avoir un dommage.

Dans le cas contraire on parle alors de possibilité d’évitement. C’est le cas d’une situation pouvant engendrer des dommages, mais qui seront évités par un réflexe, un système de sécurité, ou un EPI (Equipement de Protection Individuelle).

La maîtrise des risques s’avère ainsi être une nécessité dans une entreprise. Les dommages occasionnés induisent non seulement des coûts directs et indirects pour l’entreprise, en plus des conséquences humaines qui peuvent souvent être catastrophiques.
D’où son application capitale dans le but de prévenir de manière efficace tous les dommages.

LA DEMARCHE DE MAITRISE DES RISQUES

La démarche de maîtrise des risques comporte deux phases :

Phase 1 : Appréciation du risque
Cette démarche en deux étapes, s’appuie sur la norme européenne EN 1050.
Il faut d’une part déterminer le périmètre de la situation de travail, c’est-à-dire préciser la tâche et identifier clairement le responsable de la tâche, le lieu d’exécution, le moment, ainsi que les conditions d’intervention et d’autre part, identifier tous les risques et les estimer selon trois critères :
– La gravité du dommage
– La probabilité que le dommage intervienne
– Les moyens de prévention

•Phase 2 : Réduction du risque
Une fois les risques identifiés et évalués, l’étape prioritaire sera de les supprimer totalement, sinon de les réduire.
Les mesures de sécurité adéquates devront être trouvées en s’appuyant sur les principes généraux de prévention suivants :
– Eviter les risques (les supprimer),
– Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités,
– Combattre les risques à la source,
– Adapter le travail à l’homme, concernant la conception des postes de travail, le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé,
– Tenir compte de l’état d’évolution de la technique,
– Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux,
– Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants,
– Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle,
– Donner des instructions appropriées aux travailleurs et personnels.

LES MESURES DE SÉCURITÉ

Pour définir ce que sont des mesures de sécurité on peut s’appuyer sur trois étapes : la recherche d’idées, l’étude de faisabilité, et le choix des mesures.

La recherche d’idées
Tout d’abord, il s’agit d’émettre le maximum de propositions en relation avec tous les éléments susceptibles d’être à l’origine d’un dommage, dans le but de réduire, d’éviter ou même de supprimer les risques.
L’étude de faisabilité
Ensuite, ces propositions sont étudiées pour définir la possibilité de les appliquer ou non.
Choix des mesures
Enfin, les mesures de sécurité sont choisies en fonction de la chronologie définie par les principes généraux de prévention édictés dans la loi 91-1414 du 31/12/91.
Si une mesure se vérifie être incomplète, elle doit être améliorée par des mesures de niveau inférieur.
Afin de prévenir les risques, et de s’assurer des mesures de sécurité optimale, l’entreprise doit passer en revue les points suivants :

1 – Le coût de la mesure :
La mise en œuvre de la mesure requiert parfois des investissements ; faits qui ne permettent pas son application immédiate.
L’entreprise doit faire l’étude au préalable des investissements à faire des moyens humains et matériels qu’elle doit mettre en œuvre.

2 – Le délai de mise en œuvre :
Une mesure peut nécessiter un délai de mise en œuvre assez important.
Ce qui peut dans un premier temps conduire l’entreprise à appliquer des mesures qui pourraient avoir une efficacité moindre mais toutefois réelle, en attendant la possibilité de réaliser la mesure plus conforme.

3 – La stabilité :
Une mesure peut perdre de sont efficacité dans le temps. Pour cela, la remise en cause des méthodes et mesures de manière permanente conformément à un planning ou programme de révision.

4 – La contrainte pour l’opérateur :
Plus une mesure est contraignante moins elle aura de chance d’être appliquée correctement. L’entreprise doit s’assurer de la facilité d’application pour l’opérateur, ou alors la rendre moins contraignante sans pour autant diminuer le niveau de sécurité.

5 – Le déplacement du risque :
Le fait d’appliquer une mesure peut faire apparaître de nouveaux risques.
L’entreprise doit donc s’inscrire dans une démarche de recherche permanente des risques nouveaux potentiels ou naissants.

Pour déterminer si le niveau de sécurité optimal a été atteint, la phase d’appréciation du risque doit être renouvelée jusqu’au point où l’évaluation sera jugée satisfaisante.

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